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Biographie Alain Grandbois

Né le 25 mai 1900 à Saint - Casimir, Portneuf, Québec

Poète, nouvelliste, mémorialiste et essayiste, Alain Grandbois a fait des études classiques au Collège de Montréal et au Séminaire de Québec, puis à l'Université Saint-Dunstan à Charlottetown, et à l'Université Laval de Québec, où il devient licencié en droit (1924). De 1924 à 1939, il séjourne à Paris et voyage en Europe grâce à un héritage. Il fréquente alors de nombreux artistes et poètes et se lie avec Pellan, Cendrars et Marcel Dugas, entre autres.

Il revient à Montréal en 1939, puis s'installe dans un village près de Québec pour écrire Les Voyages de Marco Polo. Il devient ensuite le bibliographe de la Bibliothèque Saint-Sulpice de Montréal. Dès lors, il collabore à plusieurs revues dont Amérique française, Poésie 46, Liaison, Liberté et La nouvelle Revue canadienne. De 1950 à 1952, il réalise et anime une émission sur la littérature canadienne pour Radio-Canada. En 1961, il devient fonctionnaire au Musée provincial de Québec.
Alain Grandbois a reçu trois fois le Prix Athanase-David (1941, 1947 et 1969), le Prix Duvernay en 1950, le Prix Québec-Paris en 1963, le Prix Molson en 1964 et, en 1968, la Médaille d'or de l'Académie canadienne-française pour l'ensemble de son oeuvre.

Rompant avec le classicisme, la poésie d'Alain Granbois est importante dans l'histoire littéraire du Québec; son lyrisme et son écriture symbolique ont en effet influencé les générations suivantes. Ses vers libres, simples et rythmés, abordent les grands thèmes de l'expérience humaine (l'amour, la mort, l'exil) à partir d'une quête tragique d'un idéal jamais atteint.

Alain Grandbois est mort à Québec le 18 mars 1975.

Source : http://www.agonia.ro/index.php/author/0016152/Alain_Grandbois

Les mains coupées

Les mains coupées du désespoir

Sur le mur comme des fleurs sombres

Où donc ton front d’étoile et d’ombre

Mes yeux s’ouvrent-ils pour le voir

Où les quatre tours du Silence

Où ce dur couteau dans tes mains

Tes doigts pour ce soir ou demain

En crieront-ils la pénitence

Quel deuil sur mes rêves venu

Pourquoi ce répit favorable

Pourquoi ce tourment vulnérable

Si ce fer doit me laisser nu

Ô vous mon souci d’épouvante

Ô mes étoiles de clarté

Et vous tous flots noirs du Léthé

Et Toi ma ténébreuse attente

Ô Belle qu’adoucit le soir

Sauras-tu nourrir mes désastres

Chercheras-tu parmi mes astres

L’ombre chère à mon soleil noir

(Alain Grandbois, Les îles de la nuit, 1944)

Alain Grandbois, poète voyageur

Alain Grandbois, poète voyageur

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